Réalisé par l’Institut de l’élevage en partenariat avec quatre centres comptables (Afocg, AS71, Cogedis et CER France Alliance Massif central), l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries permet le suivi annuel d’un échantillon d’exploitations de bovins à lait et à viande depuis 2013.
Les résultats de 2016 de près de 900 exploitations, ayant une date de clôture comptable en hiver (octobre-décembre) ont été analysés.
Pour 2016, le TNG net représente 41 % et non 40 % comme indiqué sur le graphique. De même pour la part des exploitations en situation critique. (Extrait de l’observatoire de 2014 à 2016. Clôtures d’hiver).
En bovins laitiers, les trésoreries se dégradent toujours. L’EBE est encore en baisse à la fin de 2016 : — 65 € d’EBE/1 000 litres depuis 2014 (soit – 35 %) dans le Grand Ouest et – 54 €/1 000 litres en montagne (soit – 27 %). Les annuités restent élevées et par conséquent le revenu disponible chute. Il représente moins de 15 000 € par an et par UTH (unité de travail humain) familiale. Le montant des dettes à court terme augmente. Ainsi, 41 % des exploitations sont dans une situation critique, c’est-à-dire qu’elles sont endettées à long et moyen terme avec une trésorerie nette globale négative.
Dans le Grand Ouest, cette proportion est de 51 %. Les éleveurs ont recours aux emprunts à long et moyen terme pour refinancer leurs investissements passés et leur trésorerie. Ils empruntent plus que ce qui est nécessaire au financement de leurs investissements nets (1). Leur revenu disponible baisse de 29 % entre 2015 et 2016.
En bovins à viande, la situation économique ne s’est pas améliorée. L’EBE est constant depuis trois ans. Le revenu disponible reste faible : moins de 17 000 € par UTH familiale dans le Grand Ouest et en montagne et moins de 24 000 € par UTH familiale dans le bassin charolais (Saône-et-Loire). Le niveau des dettes à court terme et dettes envers les fournisseurs est très élevé, notamment dans le bassin charolais (Saône-et-Loire), où elles atteignent 70 000 € en moyenne.
Depuis trois ans, 13 % des exploitations sont endettées à long et moyen terme, avec une trésorerie nette globale négative. Cette proportion est de 31 %, en 2016, dans le Grand Ouest.
(1) Investissement net = valeur d’achat du bien – reprise – subventions.