La campagne a été complexe. Au début du printemps, les consommateurs ont boudé les fruits rouges en raison d’une météo triste, puis les intempéries ont abîmé les fleurs et les premiers fruits. Malgré ces événements, le ministère de l’Agriculture estime dans sa dernière note que « la production nationale (57 450 tonnes) augmenterait de 1 % sur un an et serait stable par rapport à la moyenne 2013-2017 ».

Bilan contrasté selon les régions

Le Sud-Ouest est d’ordinaire l’un des plus gros producteurs de fraises, et assure la dernière partie de la campagne, la plus estivale. Cette année, le volume aquitain serait cependant en baisse de 10 % par rapport aux cinq dernières années en raison des épisodes de grêle et de chaleur de juin. Il représentera tout de même 30 % du volume total produit dans le pays.

C’est finalement la Région Centre, grâce à une hausse de 7 % de sa production par rapport à la moyenne, qui maintient le bilan hexagonal.

La France boude ses voisins

La demande faible semble avoir entraîné un resserrement du marché à l’échelle nationale. Cette année, les importations en provenance de l’Espagne sont en chute de 20 %, tout comme les exportations. Un ralentissement du commerce international pour le fruit demeure toutefois normal à ce stade de la campagne.

Ambiance maussade sur les marchés

Les cours, remarque le ministère, « en tendance baissière à ce stade de la campagne à l’approche du pic de production, chutent fortement entre avril et mai, en raison d’un écoulement insuffisant du produit. ». Le prix de la fraise se maintient tout de même à 7 % au-dessus de la moyenne quinquennale.

Ivan Logvenoff