Entre mars 2017 et mars 2018, le prix du baril de pétrole brut a augmenté de près de 50 % et cette hausse a des effets importants sur l’activité agricole, comme le montre la dernière note de conjoncture du ministère de l’Agriculture.
L’énergie en locomotive
L’énergie continue de tirer dans son sillage l’ensemble des autres postes. Le ministère indique que « le prix d’achat des intrants poursuit sa hausse pour le troisième mois consécutif ». Le gazole non-routier a pour sa part augmenté de 32,5 % depuis l’année dernière.
Les engrais échappent en partie à cette tendance. Le ministère remarque qu’« en mai 2018, les prix des engrais et amendements repartent à la baisse (–0,4 %) après huit mois consécutifs de hausse ». Ils restent cependant supérieurs au cours de l’année dernière à la même époque.
Les livraisons de phosphates accusent une baisse de 35,6 % ce mois-ci, « dans un contexte de prix stable », note le ministère. Avant d’ajouter que « les livraisons de potasse en revanche progressent de 17,8 % par rapport au mois dernier ».
Alimentation animale : le canard mène la danse
La production d’aliments augmente de 2,7 % ce mois-ci. Le ministère souligne que cette hausse est « due à la reprise dans la filière du canard gras après les deux épisodes successifs d’épizootie aviaire ». Dans ce secteur, la hausse de production atteint 27,1 % par rapport au mois précédent.
Concernant les bovins, la production en juin est en baisse par rapport à mai 2017, atteignant –3.8 % pour les gros bovins. « En effet, note le ministère, la pousse d’herbe a repris un rythme normal, voire excédentaire depuis le début de la campagne de 2017-2018. Le recours aux aliments industriels s’en trouve amoindri. »