« Nous n’aidons pas forcément les agriculteurs comme nous devrions le faire », a affirmé Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture, en faisant référence au discours du président Macron sur l’Europe, à la Sorbonne, le 26 septembre dernier.
Phil Hogan a été auditionné pour la première fois par les députés français de la commission des affaires européennes et économiques au Parlement le mardi 10 octobre.
Il a confirmé avoir déjà engagé la réforme de la Pac pour 2020. « Le cadre budgétaire sera publié en mai 2018 et je vais faire une proposition législative en juin », a-t-il expliqué. Les débats auront lieu entre sa proposition et les élections européennes au printemps 2019.
Une Pac flexible pour les États membres
Le commissaire européen a rappelé la nécessité d’une Pac flexible pour les États membres et son souhait de « continuer à supporter les petites exploitations ». Il envisage de proposer à nouveau aux États membres le plafonnement des aides. Interrogé sur la répartition des aides dans la future Pac, il a utilisé les mots « équitable, juste et loyal ».
Phil Hogan a cité les assurances climatiques comme un outil de stabilisation des revenus, sans pour autant répondre à la question d’un député concernant l’abaissement du seuil de déclenchement.
Un équilibre à trouver pour le Ceta
Interrogé à plusieurs reprises sur le Ceta et l’ensemble des accords de libre-échange, le commissaire a reconnu que la question de la viande bovine est un sujet « très, très sensible » mais qu’il est, selon lui, nécessaire d’atteindre un équilibre et de faire des concessions.
Il a d’ailleurs demandé la réalisation d’une étude d’impact pour évaluer tous les accords de libre-échange.