« Notre canard du Gers, élevé en plein air, il a du sens. » Quand Benjamin Constant, éleveur de canards à foie gras dans le Gers depuis 2007, évoque son métier et les produits qui en résultent, il en parle avec fierté. En dépit des polémiques qui touchent actuellement la filière du foie gras, et l’élevage en général, il n’hésite pas à raconter son quotidien.
Tous les ans, Benjamin Constant participe à l’opération fermes ouvertes de son département. Le reste de l’année, il ne rechigne pas à accueillir les curieux pour leur expliquer son métier. Il regrette toutefois l’existence d’une certaine déconnexion entre citadins et ruraux.
« Nous n’avons pas à rougir ! »
Benjamin Constant, également président du collège de l’amont du Cifog, le Comité interprofessionnel du foie gras, et de l’association de promotion des producteurs de foie gras dans le Gers au sein de la chambre d’agriculture, ne manque pas une occasion de défendre son élevage.
« Pour l’IGP Canards du Gers, nous avons un cahier des charges qui existe depuis plus de 50 ans et qui intègre le bien-être animal, expose Benjamin Constant. On ne découvre pas le concept. Nous n’avons pas à rougir. Nous respectons nos animaux nous ne les abandonnons pas au bord de la route. »
Un produit local
Les canards restent dans l’élevage de Benjamin Constant pendant 81 jours. Après avoir passé les trois premières semaines dans un bâtiment de 400 mètres carrés, ils peuvent profiter d’un parcours en agroforesterie. Comme l’exige l’IGP Canard du Gers, ils sont nourris avec des céréales françaises.
« Je suis fier de participer à la production d’un produit local, avec des céréales locales. Je suis fier de ce produit qui participe à la richesse du territoire. Il est fait avec et il a du sens ! », insiste l’éleveur. Pour Noël, il consommera bien entendu du foie gras et du magret, mais aussi du chapon du Gers. « Nous avons la chance d’être dans une région avec plein de produits de qualité et pour les fêtes je ne vais pas m’en priver ! »
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