« À travers la remise de cette pétition, les citoyen-ne-s français-e-s démontrent une fois encore qu’ils ne veulent pas des OGM, ni anciens ni nouveaux, dans leur assiette, écrit dans un communiqué Greenpeace, qui fait partie de ces quinze organisations. Les dirigeant-e-s français-e- et européen-ne-s ne doivent pas céder à la pression des lobbies ! »
« Intervention artificielle humaine »
Greenpeace estime que « les nouveaux OGM ne sont rien d’autres que des OGM issus de nouvelles techniques de modification génétique. Leurs défenseurs, les géants de l’agro-industrie, tentent de faire croire qu’il s’agit uniquement de sélection génétique et que le tout est “précis et propre” alors qu’en réalité ces techniques nécessitent bien une intervention artificielle humaine sur l’organisation de la chaîne ADN, dont on maîtrise mal les effets. »
Cette pétition intervient alors que le 3 octobre prochain, aura lieu une audition devant la Cour de justice européenne portant sur les organismes obtenus par mutagénèse ainsi que sur les nouveaux OGM. « Dans les mois à venir, la Cour devra donc rendre sa décision sur la réglementation de ces nouveaux OGM. C’est pourquoi nos organisations demandent […] à Nicolas Hulot de s’engager urgemment et fermement afin d’intégrer ces nouveaux OGM dans le cadre de la réglementation européenne OGM déjà en place, et ce quelle que soit la nouvelle technique de modification génétique mise en œuvre pour les élaborer. »
Outils cruciaux pour soutenir l’innovation, selon le Copa-Cogeca
À l’inverse, le Copa-Cogeca insiste dans un communiqué diffusé le même jour, sur la nécessité de développer de nouvelles variétés en utilisant ces nouvelles techniques de sélection. Intervenant lors d’une conférence sur les OGM à la Commission européenne à Bruxelles, l’organisation agricole précise que les nouvelles techniques de sélection (NBT) sont des « outils cruciaux pour soutenir l’innovation dans le secteur de l’amélioration des plantes et des animaux ».
« Les agriculteurs européens et leurs coopératives ont besoin d’accéder à ces progrès technologiques afin de relever les défis à venir et de rester compétitifs, soutient le Copa-Cogeca. Mais pour que les investissements soient réalisés et que les NBT soient développées davantage, les agriculteurs ont besoin de sécurité juridique et d’un marché unique de l’UE qui fonctionne bien. Nous croyons que les NBT devraient être examinées et discutées par des experts au cas par cas et selon des critères scientifiques. »
L’organisation agricole exhorte ainsi la Commission européenne à « accélérer le processus et à clarifier le statut juridique des NBT ».
(1) Les Amis de la Terre, le Conseil National des Associations Familiales laïques, la Confédération Paysanne, le Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique, le Comité de Soutien des Faucheurs Volontaires 49, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, France Nature Environnement, Générations Futures, Greenpeace France, le Groupe International d’Études Transdiciplinaires, OGM dangers, le Réseau Semences Paysannes, Sciences Citoyennes, l’Union Nationale de l’Apiculture Française et Vigilance OGM 36