Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne de créer « un congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut (salariée, entrepreneuse, intermittente, non-salariée, statut multiple, etc.), aligné sur le régime le plus avantageux », celui des salariées.

Et ce sont les agricultrices qui vont ouvrir le bal, a annoncé lundi 25 septembre la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa : l’harmonisation se fera « métier par métier tout au long du quinquennat », et « le premier métier concerné sera celui des agricultrices ».

Un projet qui ne devrait pas plaire à la profession agricole, selon des représentants de la FNSEA et de la MSA, qui a toujours défendu l’allocation de remplacement pour les non-salariées, un moyen d’encourager les femmes à arrêter de travailler pour se reposer. Les salariées perçoivent, quant à elles, des indemnités journalières calculées d’après les salaires perçus.

De son côté, toujours en raison de cette préoccupation pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le ministère de l’Agriculture devrait expérimenter un dispositif pour vérifier si l’argent public finance autant les femmes que les hommes. Ce « budget sensible au genre » pourrait ensuite être généralisé « à l’ensemble du budget de l’Etat ».

Sophie Bergot, avec l'AFP