Depuis une ferme largement investie dans les énergies renouvelables, dans les environs de Poitiers, Sébastien Lecornu a dévoilé ce lundi 25 septembre une nouvelle aide pour les porteurs de projets.

Nicolas Hulot devrait signer cette semaine un arrêté proposant de prendre en charge jusqu’à 40 % du coût de raccordement en électricité, selon la taille du projet, et 40 % en gaz. « Il n’y aura pas de conditions particulières », assure le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique. « Il s’agit d’aider les agriculteurs qui le souhaitent à leur diversification, cela dans l’objectif d’atteindre les 32 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays d’ici à 2030 ».

Pas moins de 30 millions d’euros seront affectés chaque année à cette mesure. C’est en réformant le Turpe (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité), que le ministère de l’Écologie va financer l’aide au raccordement. Grâce à cette mesure, le ministère espère notamment aider à faire naître une trentaine de méthaniseurs chaque année.

D’autres ajustements dans les tuyaux

Dans la foulée de la visite à la ferme, Sébastien Lecornu a précisé lors d’une table-ronde à la préfecture de la Vienne, que l’arrêté sur l’aide au raccordement sera suivi d’autres. « Je rencontre bientôt le patron de la Commission de régulation de l’énergie, car je travaille à des mesures de simplifications », a-t-il expliqué. Mesures qu’il compte faire valider par Nicolas Hulot et présenter au Premier ministre et au chef de l’État dans quelques mois.

Lors du rapide tour de table, le Syndicat d’énergies de la Vienne a fait remarquer que « des projets de taille intermédiaire ne sont pas retenus dans les appels d’offres, car pas compétitifs en face des régions du Sud. Il faut un tarif en obligation d’achat ». Pas surpris, le secrétaire d’État a répondu que ce n’est pas la première fois qu’il entend l’argument : « Je le mets dans mon épuisette. »

Vincent Gobert