« La période du 1er septembre au 20 octobre a été caractérisée par une forte variation des phénomènes météorologiques en Europe, avec des implications diverses pour récolter les cultures d’été et semer les cultures d’hiver », indique Bruxelles dans son rapport mensuel publié ce 28 octobre 2019. Dans la plupart des régions de l’Europe, la période considérée a été plus chaude que d’habitude.

Des conditions sèches pour les semis

Les semis de colza ont été retardés en raison de la sécheresse d’août et de la première quinzaine de septembre dans la plupart des principales régions productrices de l’Europe. « Les conditions sèches ont empêché les semis de cultures d’hiver dans le nord de la France, en Allemagne, dans le nord-est de la Slovénie, en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie et en Espagne, ainsi que dans l’ouest de l’Ukraine », affirme Bruxelles.

La pluie est arrivée trop tard pour terminer le semis du colza dans des conditions optimales. Une diminution significative des surfaces de colza est attendue en conséquence dans ces pays, les champs qui ont été semés à temps ayant rencontré des difficultés pendant et après la levée. « La fenêtre de semis pour les céréales d’hiver est encore ouverte, mais il faudra davantage de pluie dans la plupart de ces régions pour obtenir de bons peuplements. »

Récoltes d’été freinées par l’humidité

Des précipitations abondantes et fréquentes ont empêché la récolte des cultures d’été dans les îles britanniques, une partie des pays du Benelux, le nord de l’Allemagne, le Danemark et le sud de la Suède. Dans ces régions, la betterave à sucre, la pomme de terre et le maïs fourrage sont les cultures les plus touchées. « Actuellement, l’impact sur la quantité et la qualité du rendement des cultures est encore limité. Cependant, il peut s’aggraver si les précipitations persistent. La campagne de semis d’hiver a également connu des retards dans ces régions. »

Incidents météorologiques entre le 1er septembre et le 20 octobre © Commission européenne

Les prévisions de rendement pour les cultures d’été ont été légèrement révisées à la baisse. Aucun ajustement n’a été apporté aux prévisions de rendement des cultures d’hiver. « Tout changement dans les prévisions de récolte d’hiver au niveau de l’Union européenne est uniquement dû à des modifications de superficies au niveau des États membres qui entraînent des pondérations différentes pour calculer le rendement global de l’Union européenne », complète la Commission européenne.

J.P.