En renforçant leurs positions et en fournissant une assistance technique aux agriculteurs, les organisations de producteurs (OP) et les associations d’organisations de producteurs (AOP) leur offrent des avantages. Telles sont les conclusions d’une étude de la Commission européenne publiée le 23 octobre 2019.

Pourquoi ? Parce que, selon l’étude, ces organisations assurent une plus grande pénétration sur le marché, un plus grand pouvoir de négociation avec les autres acteurs de la chaîne alimentaire. Elles peuvent contribuer à atténuer les risques et les coûts économiques grâce à une sécurité de paiement et un partage d’investissement, souligne l’étude.

3 500 OP reconnues par l’Union européenne

L’Union européenne compte environ 42 000 organisations de producteurs, mais seulement 3 500 sont reconnues par leur État membre. En demandant leur reconnaissance dans le pays où elles sont basées, les OP pourront constituer des fonds opérationnels destinés à financer des programmes opérationnels. Ils peuvent être subventionnés à 50 % par l’Union européenne.

La France, l’Allemagne et l’Espagne représentent 60 % du total des OP et AOP reconnues. Le premier secteur organisé est celui des fruits et légumes avec plus de 50 % des entités reconnues. Les autres secteurs comptant le plus d’OP et d’AOP sont le secteur du lait et des produits laitiers, l’huile d’olive et les olives de table et du vin.

Planification, adaptation, concentration

Les objectifs des organisations de producteurs sont communs à tous les secteurs comme la planification de la production, l’adaptation à la demande, la concentration des produits et la mise sur le marché des produits. Ces activités apportent des avantages économiques, techniques, sociaux ou humains à leurs membres.

La peur de perdre sa liberté d’entreprendre constitue un obstacle à l’adhésion pour de nombreux agriculteurs, ces derniers ne seraient pas conscients des avantages d’être membre d’une organisation de producteurs, énonce l’étude la Commission européenne.

Suzie Terrier