Les fruits ont été recouverts symboliquement d’un drapeau français. « On a décidé de faire une action sur Perpignan pour distorsion de prix avec l’Espagne », a indiqué Yves Aris, président de la FDSEA, devant une cinquantaine d’agriculteurs présents et les médias.

Le mouvement était impulsé par la FDSEA, Jeunes Agriculteurs et le Syndicat des vignerons des Pyrénées-Orientales, un département frontalier de l’Espagne.

« On fait aujourd’hui devant le consulat d’Espagne une action symbolique. On aurait pu brûler le drapeau, créer un incident diplomatique. On ne l’a pas fait. […] Le problème, c’est que les exploitations espagnoles, qui utilisent des Roumains, cassent le marché », a-t-il ajouté.

« En Italie, c’est une véritable mafia qui fait travailler pour presque rien les migrants dans les exploitations. La pomme de terre du Portugal arrive à Saint-Charles (le marché international des fruits et légumes de Perpignan. NDLR) moins cher que le seul prix du conditionnement », a-t-il assuré.

« Pour la pêche, le marché reste tendu. Le prix du kilo tourne autour de 1,50 euro conditionné. Il faudrait qu’on le vende à 1,70 euro pour être un peu à l’aise. Aujourd’hui, les exploitations sont fragiles, les trésoreries faibles. Il faut réexpliquer au consommateur que notre produit a un prix », a-t-il insisté.

« Notre combat aujourd’hui, c’est la rémunération du travail par le prix. […] On a entendu de belles choses, on attend des actes. Aujourd’hui, on est calme. On attend », a-t-il conclu.

AFP