Les acteurs de la filière du compostage se sont réunis le 15 octobre lors d’une table-ronde pour souligner les bénéfices environnementaux de cette filière qu’ils souhaitent voir pérennisée.

En effet, cette filière pourrait être remise en question lors de débats sur le projet de loi portant sur l’économie circulaire à l’Assemblée nationale.

Ce serait près de 3 millions de tonnes de boues qui pourraient être incinérées alors que leur valorisation sous forme de compost présente un intérêt agronomique indéniable. « Le compostage des boues d’épuration et de déchets verts permet de produire un amendement organique de qualité, au travers d’un processus encadré et sécurisé, qui permet de lutter contre l’appauvrissement et l’érosion des sols, de réduire l’utilisation de ressources fossiles et de lutter contre le changement climatique en séquestrant du carbone dans les sols, rappelle ainsi la Fnade, Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement. Il répond aussi à l’attente des citoyens en faveur du recyclage et de la préservation de l’environnement. »

Débats parlementaires

Souhaitant répondre aux exigences de transparence qui s’imposent en matière de préservation de l’environnement, de traçabilité alimentaire, les intervenants de la table-ronde ont expliqué les étapes du processus de fabrication du compost avec les contrôles successifs de qualité. Les études scientifiques en référence attestent d’ailleurs de l’innocuité sanitaire et soulignent l’intérêt agronomique de ce type d’amendement organique.

Les acteurs de la filière ont aussi dévoilé leurs propositions pour une sécurisation renforcée à travers des engagements plus exigeants que la réglementation en vigueur : assurance qualité sur la fabrication des composts, traçabilité jusqu’à la parcelle.

De plus, dans le cadre des débats parlementaires du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, le Sénat a confirmé, en première lecture, la possibilité de composter conjointement les boues d’épuration avec des matières végétales. « Il est nécessaire que cette avancée soit confirmée lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale », complète la Fnade.

C. Fricotté