Comme tous les deuxièmes dimanches d’octobre, la foire aux chevaux s’est tenue le 13 octobre 2019 à Chénérailles, dans la Creuse. 160 animaux étaient proposés à la vente toutes catégories confondues (chevaux de trait, de loisir, ânes ou poneys). Les chevaux de trait représentaient environ la moitié de l’effectif. « Les prix moyens des poulains s’affichaient entre 2,40 et 2,60 €/kg vif, en baisse par rapport au début de l’année », rapporte Thierry Jamot, président du comité des foires de la bourgade. Du côté des réformes, les prix oscillaient entre 1,70 et 1,80 €/kg vif.
L’identification, un frein à l’élevage
Le marché avec le Japon amorcé en 2017 a fait remonter les tarifs qui étaient tombés au milieu des années 2010 aux alentours de 1,30 €/kg vif. « L’élevage connaît toujours des freins à son développement, estime Thierry Jamot. L’identification coûte cher. Il faut compter 50 € pour un poulain alors que pour un broutard, cela revient à 6 € par tête et nous pouvons nous en occuper nous-mêmes dans les jours qui suivent la naissance. Les délais d’attente pour recevoir les cartons d’identification sont également beaucoup plus longs dans le cas des poulains. Cela peut prendre plusieurs mois alors que pour les broutards, nous les obtenons dans la semaine. »
Pas étonnant dans ces conditions que les effectifs dans les fermes et sur les foires aient beaucoup baissé ces dernières années. « Il est de plus en plus difficile d’organiser ces rassemblements d’animaux », ajoute Thierry Jamot. Les accusations de maltraitance fusent pour un simple poney qui montre quelques difficultés à grimper dans un camion.
M.-F. M.