Faire des gares des lieux de vie et permettre aux agriculteurs de vendre leur production localement. C’est dans cette optique que l’opération « Paniers fraîcheurs » a été créée il y a une dizaine d’années. Elle est souvent issue d’un partenariat entre la SNCF et la chambre régionale d’agriculture.
Fruits et légumes sont ainsi disponibles à la vente pour les voyageurs qui descendent du train. Le dispositif existe dans beaucoup de régions et offre une certaine fidélisation de la clientèle, qui récupère son sac de provisions juste avant de rentrer chez elle. « Le plus souvent, les producteurs installent leur étal une fois par semaine. Nous les conseillons sur le choix de l’emplacement ou encore sur les jours où il y a le plus d’affluence. Nous pouvons leur prêter du matériel et des supports de communication pour être visibles », explique Anne-Sophie Nomblot, responsable valorisation pour la SNCF en région Île-de-France.
« Nous estimons que l’opération est rentable pour eux s’ils vendent l’équivalent de 100 paniers chaque semaine ». L’agriculteur reste maître du prix de vente de ses produits frais ou transformés. Il doit acquitter une redevance pour occupation du domaine public. « De l’ordre de 400 € par an en Île-de-France », précise l’expert. Les formalités administratives se résument à la signature d’un contrat, d’une charte réglementaire et du plan de prévention sur les risques ferroviaires. « Un producteur intéressé par ce mode de vente peut prendre contact soit auprès de la chambre d’agriculture, soit auprès du chef de la gare qui l’intéresse ».