L’association welfariste, qui a une implantation internationale, interpelle la Commission européenne. Elle reproche à la législation actuelle de ne pas protéger suffisamment les animaux lors du transport. Et d’être mal appliquée. La campagne #StopTheTrucks (arrêtons les camions) issue d’une coalition d’associations européennes, dont CIWF, a recueilli le soutien de plus de 1 million de personnes qui ont signé la pétition demandant la fin des transports d’animaux vivants sur de longues distances.

Selon CIWF, les normes européennes minimales encadrant les conditions de transport des animaux sont la plupart du temps ignorées et violées. Or, la Cour de justice de l’Union européenne a rappelé dès 2015 que la législation européenne s’applique jusqu’au point de destination, même hors du territoire de l’UE.

Des eurodéputés, dont Pascal Durand, demandent une commission d’enquête. Six gouvernements de l’UE (l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, l’Autriche et la Belgique) ont déjà demandé de réviser le règlement européen des transports.

Limitation des transports à 8 heures

Chaque année, plus de 1 milliard de volailles et 37 millions de bovins vivants, de cochons, de moutons, de chèvres et d’équidés sont transportés vivants dans l’Union européenne et vers des pays tiers pour être abattus à l’arrivée ou engraissés avant l’abattage. Selon CIWF, ils manquent souvent de soins, d’eau, de nourriture et sont entassés dans des camions par des températures extrêmes.

L’association réclame la fin de tous les transports d’animaux vivants sur de longues distances et une limitation des transports à 8 heures (et 4 heures pour les volailles). Leur objectif : que les animaux soient élevés et abattus aussi près que possible de leur lieu de naissance et que le transport d’animaux hors UE soit remplacé par l’exportation de viande.