« La situation est intenable en Ariège », insiste Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture qui était présent au rassemblement à Toulouse. « Les élus de notre département sont venus nombreux, car ils sont inquiets à propos de l’évolution de la situation de la prédation des ours. Ils s’interrogent aussi sur leur niveau de responsabilité si le plantigrade attaquait un randonneur sur leur territoire. »

Des dégâts en forte augmentation

Les élus souhaitent se faire entendre du gouvernement sur une situation qu’ils jugent en dehors de tout contrôle. « Au 31 juillet, nous comptabilisons 639 ovins tués (1), se désespère Philippe Lacube. C’est plus de deux fois plus que l’année dernière à la même date (259 au 31 juillet 2018). »

La pression est phénoménale alors que la présence de 50 ours est détectée dans les montagnes ariégeoises. « Nous aimerions être entendus par gouvernement Macron qui est resté sourd jusqu’à aujourd’hui à nos revendications », ajoute l’élu qui constate que les mesures d’effarouchement annoncées il y a quelques semaines n’ont pratiquement pas pu se mettre en place faute de moyens.

Des estives sont d’ores et déjà abandonnées. « Certaines exploitations bouleversent leur conduite d’élevage en raison du prédateur, assure-t-il. L’impact sur la biodiversité des montagnes en pâtira et les touristes ne viendront plus. Tous les secteurs économiques du territoire seront touchés. »

M.-F. M.

(1) attestées par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)