Si la cour a reconnu le caractère professionnel de la maladie de Claude Le Guyader, elle n’a pas fait de même pour Pascal Brigant, un autre ex-salarié de l’entreprise. Quatre ex-salariés du groupe Triskalia et la veuve d’un cinquième salarié se battent depuis plusieurs années pour cette reconnaissance.
Un sur cinq
Sous l’effet de produits phytosanitaires, les ex-salariés ont développé une hypersensibilité aux produits chimiques multiples qui les a rendus allergiques à toute molécule chimique. Irréversible, cette hypersensibilité se manifeste selon les cas par des maux de tête, des saignements ou encore un état de grande fatigue.
« On est déçus pour Pascal Brigant. […] C’est le seul des cinq ex-salariés dont le caractère professionnel de la maladie n’a pas été reconnu alors qu’il a été exposé dans les mêmes conditions aux mêmes produits et a les mêmes symptômes que les autres », a réagi l’avocat des deux ex-salariés, François Lafforgue.
Étudier le pourvoi en cassation
« Concernant M. Brigant, on va examiner la décision à tête reposée et on va envisager l’opportunité d’un pourvoi en cassation », a-t-il ajouté. Les deux ex-salariés ont été licenciés pour inaptitude et ont contesté leur licenciement auprès du conseil des prud'hommes. La date de l’audience n’a pas encore été fixée.
Deux cas précédents, Laurent Guillou et Stéphane Rouxel, ont déjà été reconnus en accidents du travail. Ils avaient obtenu devant les prud'hommes en 2017 que leur licenciement soit considéré « sans cause réelle et sérieuse ».