Dans les locaux de la Socra, société spécialisée dans la restauration de monuments historiques à Marsac-sur-l’Isle, en Dordogne, les douze apôtres de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont alignés sur des palettes de bois, leur tête posée à leurs pieds. Les quatre évangélistes sont encore dans des caisses, à peine ouvertes. Ces statues de cuivre, qui datent de 1857, ont échappé à l’incendie du 15 avril, car elles avaient été acheminées quatre jours plus tôt en Dordogne pour y être restaurées. « Ce sinistre, c’est un choc terrible car Notre-Dame fait partie de nous. La cathédrale sera reconstruite. Ces statues seront le symbole de cette renaissance, explique Patrick Palem, ex-pdg de cette société de 35 salariés, et qui y est consultant jusqu’à la fin 2019. Désormais, c’est l’avenir qui compte. »

Habitués aux chantiers prestigieux (la galerie des Glaces du château de Versailles, la Vierge du Puy-en-Velay, ou encore le Palais de l’Ak Saray en Ouzbékistan), les restaurateurs et compagnons de la Socra ont pour mission de donner une nouvelle jeunesse à ces joyaux.

Claude Hélène Yvard

Retrouvez en accès libre dans l’émission « Des racines et des ailes » le document « Notre-Dame au cœur de l’histoire » sur https ://www.youtube.com/watch?v=03YbQPKKt6U