S’il est vrai que beaucoup de changements ont habituellement lieu au 1er janvier, de nombreuses informations circulant sur internet à ce propos, telle cette image d’illustration, ne sont pas tout à fait vraies, voire carrément fausses. Voici un tour d’horizon des principaux changements liés à l’énergie et aux déplacements, et vérifiés depuis ce premier jour de l’année 2018.
Carburants classiques
Sans surprise, ils augmentent. Après le passage de la contribution climat énergie (CCE), sorte de taxe carbone, de 22 euros en 2016 à 30,5 euros par tonne de CO2 émise en 2017, le gouvernement procède cette année à un rapprochement accentué de la fiscalité entre diesel et essence.
Celle du gazole a augmenté de 7,6 centimes par litre et celle de l’essence de 3,84 centimes au 1er janvier. La hausse pèse donc sur les prix à la pompe autour de 6 % pour le gazole et de 3 % pour l’essence environ.
D’autre part, toute hausse de tarif des contrôles techniques des véhicules n’est encore que pure spéculation. L’État ne les encadre pas. Certes, le cahier des charges du contrôle technique va être plus strict au mois de mai. Cela devrait logiquement entraîner une hausse des forfaits donnés par les ateliers. Concernant les assurances automobiles, les assureurs devraient augmenter leurs tarifs de 2 ou 3 %.
GNR et fioul
Pas de changement à noter pour l’instant sur le GNR. Le prix du fioul domestique subit par contre une hausse conséquente, mais pas aussi élevée que les 36 % véhiculés parfois sur les réseaux sociaux. En effet, la tonne de fioul devrait passer de 764 à 809 euros les 1 000 litres, soit une hausse tout de même bien marquée de l’ordre de 6 %.
Gaz et électricité
Les tarifs réglementés du gaz ont progressé de 6,9 % au 1er janvier. Cela est dû à l’augmentation de la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) qui passe de 5,88 euros par mégawattheure (mWh) consommé à 8,45 €/MWh, elle-même impactée par la hausse de la contribution climat énergie (CCE). À cela s’ajoutera la variation des prix du gaz sur les marchés de gros. Soit en moyenne une hausse de 2,3 %.
La hausse de la TICGN va également s’appliquer aux prix des offres de marché commercialisées par Engie et ses concurrents. Il faudra par contre passer son chemin sur l’électricité, dont les tarifs réglementés sont revus au mois d’août. Les tarifs qui s’appliqueront alors ne sont pas encore connus.
Aides énergétiques
Il n’y a pas que des hausses de tarifs ce 1er janvier, il y a aussi des coups de pouce. Les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz sont remplacés par le chèque énergie. Celui-ci s’élève en moyenne à 150 euros, entre 48 et 227 € selon le revenu et la taille du foyer, et sera versé au printemps. Le chèque énergie devrait aider 4 millions de ménages à payer leurs factures : des célibataires au revenu inférieur à 7 700 euros par an et des couples au revenu inférieur à 11 500 euros par an. Il était jusque-là en expérimentation dans quatre départements, l’Ardèche, l’Aveyron, les Côtes-d’Armor et le Pas-de-Calais.
Économies d’énergie et chauffage bois
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est reconduit en 2018 avec des modifications. Il est destiné aux locataires ou propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux d’économie d’énergie pour leur habitation principale. Pour être éligible, le logement doit avoir été construit depuis plus de 2 ans. Les travaux doivent être réalisés par un artisan ou une entreprise du bâtiment détenant la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement).
En 2018, le taux du crédit d’impôt est ramené à 15 %, au lieu de 30 %, pour les dépenses d’acquisition de matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, de volets isolants et de portes d’entrée donnant sur l’extérieur, pour des travaux réalisés entre le 1er janvier et le 30 juin 2018. Après cette date, ces types de travaux ne seront plus éligibles au CITE.
Les chaudières à fioul sont exclues du dispositif dès le 1er janvier 2018. Mais l’acquisition de chaudières à très haute performance énergétique utilisant le fioul comme source d’énergie (définis par arrêté) peut bénéficier d’un crédit d’impôt diminué à 15 % jusqu’au 30 juin 2018.
Pour le chauffage au bois, la classe 5 étoiles du label flamme verte disparaît. Plus exigeant, ce label ne conserve que les classes 6 et 7 étoiles. Les produits 5 étoiles resteront toutefois éligibles au crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en 2018.
Prime à la casse
La grande nouveauté est qu’elle concerne désormais aussi les véhicules d’occasion. Les montants de 2018 de la prime à la casse de tout véhicule particulier polluant, c’est-à-dire les véhicules à essence immatriculés avant le 1er janvier 1997 ou diesel mis en circulation avant le 1er janvier 2001 (1er janvier 2006 pour bénéficier du bonus spécifique aux personnes non imposables), pour tout achat d’un véhicule peu polluant, sont les suivants :
- 1 000 euros (2 000 euros pour les foyers non imposables) pour tout achat d’un véhicule électrique d’occasion ou à essence ou diesel (neuf ou d’occasion) Crit’air 1 ou 2 (véhicule à essence immatriculé après 2006, ou diesel immatriculé après 2011),
- 2 500 euros pour tout achat d’un véhicule électrique neuf,
- 100 euros pou tout achat d’un 2R (2 roues), 3R ou 4R électriques neuf (1 100 euros pour un foyer non imposable).