Syndicats de producteurs, transformateurs et distributeurs, tous étaient réunis autour de Stéphane Travert le mardi 16 janvier 2018. « Cette réunion a permis de faire un point de situation sur la contamination par des salmonelles de l’usine du Groupe Lactalis de Craon, en Mayenne, sur les actions à conduire et les premiers enseignements à tirer pour la filière », a déclaré le ministre.
« Transmettre les résultats défavorables »
Au sortir de cette rencontre, Stéphane Travert a annoncé la mise en place d’un « cadre juridique renforcé » pour les autocontrôles réalisés par les entreprises de transformation, obligeant ces dernières à « transmettre aux services de l’État les résultats des contrôles défavorables, qu’il s’agisse des contrôles sur les produits ou sur l’environnement, dès lors qu’ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé publique ». Le ministre exige des laboratoires d’analyse la transmission à l’État des résultats défavorables portant sur les produits finis, qui viendra « s’ajouter à la disposition actuelle limitée aux épisodes avec des cas d’intoxication humaine ».
Par ailleurs, Stéphane Travert a présenté un « plan de contrôle spécifique » au sein des entreprises fabriquant des laits infantiles, soit une centaine d’établissements en France. Ce plan, qui sera mis en œuvre « dans les trois mois », prévoit des contrôles sur « la chaîne de production et les plans de maîtrise des risques ».
Un site internet pour les procédures de rappel ?
Du côté de Bercy, Bruno Le Maire a réuni le même jour le Conseil national de la consommation (CNC), afin de « renforcer l’efficacité des procédures de retrait ou de rappel ». Le ministre de l’Économie a évoqué la piste d’un « site internet unique recensant l’ensemble des produits concernés par une procédure de retrait ou de rappel », et d’une « application interactive permettant au consommateur de signaler aux autorités compétentes les anomalies qu’ils constateraient ».