Finalement environ 1 % de la population française (672 000 visiteurs) se rend chaque année au Salon international de l’agriculture (SIA) pour venir à la rencontre des représentants de 2 % de cette population… Ces chiffres cadrent, d’une certaine façon, les enjeux d’un salon qui, au-delà de sa dimension affective, doit donner envie d’agriculture pour favoriser la transmission des savoirs faire et… des exploitations !
L’accent mis sur le renouvellement des générations
C’est pourquoi, d’après Valérie Le Roy, directrice du salon, l’édition de 2019 va-t-elle mettre encore plus l’accent sur les espaces intéressants pour le renouvellement des générations comme l’espace Agri’Recrute. L’extension de la plateforme Agriculture 4.0 traduit, quant à elle, la montée en puissance des agriculteurs connectés. De son côté, le Trophée national des lycées agricoles (TNLA) stimule les vocations pour de futurs éleveurs.
Si les animaux se taillent toujours la part du lion avec quelque 2 800 têtes présentes, nul doute que les saillies politiques seront aussi de la partie. L’édition de 2019 n’échappe en effet pas à un contexte électoral, avec en toile de fond les élections européennes et l’évolution de la Pac. Le président de la République est annoncé pour l’ouverture d’un salon placé sous bonne surveillance.
Les négociations commerciales en toile de fond
De plus, comme l’a affirmé le ministre Didier Guillaume lors de la présentation du Salon ce 15 janvier 2019 à Paris, « une place spécifique doit être attribuée à l’agriculture dans le Grand Débat » lancé en France à la suite au mouvement des gilets jaunes.
Par ailleurs l’ouverture du salon se situe toujours en phase finale des négociations commerciales. Un sujet sur lequel le ministre de l’agriculture a affiché un certain optimisme, constatant que « jamais autant de contrats n’avaient été signés un 15 janvier ».
Mais, à la remarque de Jean-Luc Poulain, président du SIA, qui résumait que les « agriculteurs étaient prêts à bien faire pour répondre aux demandes sociétales à condition que les aides pour y parvenir arrivent à l’heure », le ministre n’a eu d’autre issue que de déplorer le retard choquant dans le versement des MAE.