Dans le tableau, page 15 de ce numéro, au sujet des rapports avec les syndicats, il est écrit concernant la candidate du Front national : « Dit discuter avec Jeunes Agriculteurs et la Coordination rurale, avec lesquels “bien souvent on tombe d’accord” ».

« Cette citation m’étonne fortement quand je repense au déroulement de nos échanges avec la candidate du Front national, explique le président de JA. Nous avons effectivement rencontré Marine le Pen au Salon de l’agriculture, publiquement, sur notre stand, comme presque tous les candidats à la présidentielle. C’est la seule et unique fois. Dire qu’on a discuté est aller un peu vite en besogne. Nous lui avons présenté nos orientations prioritaires, comme à tous les candidats, elle a exposé ses vues sur l’agriculture. C’est un peu court pour appeler cela une discussion. Je retiendrai surtout qu’elle est une des seules candidates, avec François Asselineau, à avoir refusé de signer notre manifeste au Salon de l’agriculture. On y parlait un peu trop d’ambition européenne. »

« Il ne suffit pas de s’approprier approximativement des constats et de parler d’agriculture familiale dans ses discours pour pouvoir prétendre être en accord avec notre organisation, poursuit Jérémy Decerle. Chez Jeunes Agriculteurs, nous refusons le repli national et sommes convaincus que l’échelon européen reste une solution pour la sortie de crise, à condition de partager une stratégie commune avec les États membres. »