Dans un communiqué paru mercredi, le Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie et autres espèces invasives fait état d’un bilan positif de la lutte mise en place contre l’ambroisie dans le nord de l’Isère. « L’Association française d’étude des ambroisies (Afeda) a observé une diminution des concentrations de pollen d’ambroisie » dans cette partie du département où des moyens de lutte efficace contre la plante invasive ont été déployés.

La contribution du monde agricole saluée

Le comité parlementaire indique notamment que « la contribution du monde agricole, compte tenu des surfaces à gérer, explique en partie ces premières tendances encourageantes ». Pour cela, les agriculteurs doivent pouvoir « disposer de tous les outils nécessaires à la maîtrise efficace de cette plante invasive », les cas les plus critiques de gestion étant identifiés dans des parcelles de tournesol : les solutions de désherbage « disponibles et efficaces » y sont « peu nombreuses ».

L’étude menée par l’Afeda dans le nord de l’Isère « révèle aussi qu’il est essentiel de poursuivre les efforts », car « une lutte coordonnée entre tous les acteurs avec des outils adéquats peut porter ses fruits ».

Une « mobilisation générale nécessaire »

À l’échelle nationale, la coopération doit s’élargir via la mobilisation de tous : « scientifiques, collectivités locales, industriels, ONG, agriculteurs, gestionnaires des espaces verts, patients, jardiniers amateurs, citoyens, etc., tous sont concernés », appelle le comité parlementaire.

Pour ce comité, compte tenu de leurs « impacts sur la biodiversité, la santé et l’économie », les enjeux liés aux espèces invasives (pas seulement l’ambroisie) sont « considérables ».

« La prochaine législature devra donc être l’occasion de mettre en place une politique publique ambitieuse et déterminée pour agir sur tous les plans : anticipation, prévention, sensibilisation, lutte. La mobilisation générale est nécessaire ».

A. Cas.