65 vaches laitières d’un élevage de Bruyères, dans les Vosges, ont été détectées positives à la besnoitiose, une maladie mal connue dans le quart nord-est de la France, car émergente.

Afin de limiter la contamination dans les exploitations voisines, les 65 vaches laitières sont en cours d’abattage. Un premier cas clinique avait été diagnostiqué sur cet élevage en novembre dernier, sur un veau, et un dépistage sanguin avait été mis en place. Dépistage qui a conduit à cette mesure radicale de prévention.

« La besnoitiose est due à un parasite de la même famille que les coccidioses. Il s’installe sous la peau, explique Carine Haas, conseillère en santé animale au GDS des Vosges. La maladie ne se transmet pas directement, il faut un vecteur. En général, ce sont les taons, les mouches piqueuses, les aiguilles à usages multiples utilisées lors des injections. Les signes cliniques sont une forte fièvre, des yeux qui pleurent, des membres enflés, puis un aspect « peau d’éléphant » apparaît. Entre 2 et 10 % des cas évoluent jusqu’à la mort de l’animal. En revanche, la viande n’est pas contaminée. Les bêtes ne partent pas à l’équarrissage, mais pour la boucherie. Le souci étant que cette pathologie est encore mal connue des vétérinaires, alors que les symptômes peuvent être confondus avec ceux de la fièvre catarrhale. Pour l’heure, il n’y a ni traitement, ni vaccin ».

Mesure de confinement

L’origine de l’introduction de la maladie dans l’élevage vosgien n’est pas déterminée avec précision. Une réunion a eu lieu le 28 février, réunissant tous les éleveurs concernés dans le secteur de Bruyères. Ceux qui possèdent des parcs voisins de ceux de l’élevage infecté ne pourront pas sortir leurs animaux au printemps. Mesure de confinement qui sera accompagnée d’un suivi sérologique. Quant à l’éleveur vosgien touché, il va bénéficier d’une aide financière du GDS, en dédommagement du préjudice subi. Le GDS précise également que des animaux issus de cette exploitation infectée ont été vendus dans la Meurthe-et-Moselle, avant la détection. Cet élevage meurthe-et-mosellan a déjà été diagnostiqué comme contaminé.

Dominique Péronne