« Je veux être le candidat des animaux », a déclaré Nicolas Dupont-Aignan. Le député de l’Essonne et maire de Yerres, affirme avoir démontré dans sa ville sa sensibilité à la cause animale. Il a précisé : « Cela fait des années que je suis engagé sur le sujet. Je ne suis pas là parce qu’il y a une élection présidentielle et que c’est rentable politiquement. » Son comité de soutien « Les amis des animaux avec NDA », qui réunit des défenseurs du bien-être animal, a été lancé mercredi 25 janvier 2017.
Le candidat a, à cette occasion, détaillé les 20 mesures qu’il défend. Du côté des abattoirs, il veut alourdir le cahier de charges « bien-être » et imposer des inspections surprises. Il est pour l’installation de la vidéosurveillance dans les abattoirs (votée à l’Assemblée nationale en son absence en janvier). Il veut que tout abattage se fasse avec étourdissement. Il veut également interdire la viande « provenant d’abattoirs qui pratiquent l’abattage sans étourdissement dans les services de restauration des municipalités ». Le candidat propose aussi de garantir le financement des associations de protection des animaux.
Créer un label « Bien-être animal »
En ce qui concerne l’élevage, il souhaite créer un label « Bien-être animal ». On note également dans ses propositions, l’interdiction de la consommation de viande de cheval, la fermeture des élevages d’animaux à fourrure, l’encouragement à la création de fermes pédagogiques, l’exigence que les médicaments ne soient donnés qu’après auscultation réelle des animaux par les vétérinaires ou encore, l’incitation des éleveurs à acheter des animaux français.
Dans la foulée, il a aussi signé l’engagement demandé par le collectif « L’Animal politique » qui réunit 26 associations de défense animale, depuis les welfaristes jusqu’aux abolitionnistes. Ce collectif, lancé en novembre 2016, demande aux candidats aux prochaines élections présidentielle, mais aussi législatives, de s’engager sur 30 propositions. Les réponses sont relayées sur leur site. Sur les 30 propositions qui lui ont été soumises, Nicolas Dupont Aignan en a validé 26. Il a exclu la fin des pratiques douloureuses dans l’élevage (écornage, castration, gavage), la fin des zoos, la fin de la corrida et des combats de coqs, la fin de la chasse.
À noter : le baromètre « politique et animaux », créé sous l’égide de l’association abolitionniste L214, note tous les politiques sur leurs prises de positions. Les 1 975 personnalités évaluées à ce jour se partagent entre « agit pour les animaux », « penche pour », « penche contre » ou « agit contre ». Le candidat de « Debout la France » y est crédité d’un 14,9 sur 20 et de l’annotation « penche pour les animaux ».