Un arrêté du 4 janvier 2017 du ministère de l’Environnement a fourni la composition du conseil d’administration de l’AFB.
« C’est sans surprise que les représentants de la chasse française – à la différence de ceux de la pêche et des ONG environnementales – ont fait le constat de leur absence dans ce conseil, indique la FNC, vendredi dans un communiqué. Crime de lèse-majesté : à l’occasion de la loi sur la biodiversité, ils n’avaient pas voulu laisser filer l’Office national de la chasse et de la faune sauvage – et plus encore l’essentiel de ses ressources, payées par les permis des chasseurs – dans l’AFB… »
« Mais ce qui surprend le plus est la place désormais faite dans l’agence à l’association Roc (Rassemblement des opposants à la chasse), rebaptisée il y a peu « Humanité et Biodiversité ». Son ancien président, Hubert Reeves, devient président d’honneur de l’AFB ; un autre représentant du Roc siège dans le conseil de l’AFB et l’ancien directeur du Roc devient directeur général de l’AFB (A.M. du 2 janvier 2017) », poursuit la FNC.
Roc à tous les étages
« Si l’on peut se féliciter que ce poste ne revienne pas à ce qui est, d’ordinaire, la « chasse gardée » des grands corps de l’État, on s’étonnera qu’un ministre passe outre au principe de « laïcité » de la fonction publique – il est vrai souvent piétiné dans le ministère de l’Environnement – en nommant ainsi à la tête de l’agence un militant d’une très modeste association notoirement anti-chasse. Association qui n’a jamais manqué une occasion – avec ses amis de FNE et de la LPO (eux aussi au conseil de l’AFB) – de traîner en toutes circonstances la chasse devant les tribunaux », ajoute la FNC.
« Quand on saura enfin que le haut-fonctionnaire, qui fut le préfigurateur et concepteur de l’agence, est aujourd’hui président du Roc, et que le président du comité scientifique de l’agence est aussi membre du Roc, on mesurera encore mieux le degré de porosité entre les services d’un ministère en charge de la chasse et le militantisme environnemental le plus intransigeant, voire intolérant », détaille la Fédération nationale des chasseurs.