La Fédération nationale ovine (FNO) a annoncé dans un communiqué du 14 décembre 2017 la probable suppression des aides complémentaires en 2018. Elles concernent les élevages ovins en contractualisation ou en vente directe et les nouveaux producteurs.
La FNO rapporte que, selon le ministère de l’Agriculture, les premières conclusions d’un audit sur les aides couplées de 2015 et 2016, demandé par la Commission européenne, montrent une incohérence entre l’aide ovine telle qu’elle est appliquée et les règles européennes sur l’octroi des aides couplées. Pour la Commission, les aides complémentaires mises en place par la France depuis 2015 sont un outil d’orientation de la production et non une aide aux productions en difficulté comme cela devrait être le cas.
L’aide ovine de 2018 serait donc uniquement constituée de l’aide de base, conditionnée à un minimum de 50 brebis et un taux de productivité de 0,5 agneau vendu. Le dépôt des demandes sera ouvert au début de janvier. La Commission européenne devra donc rendre sa décision définitive d’ici à la fin du mois de décembre.
Le ministère de l’Agriculture a également informé les syndicats que le budget de l’aide ovine pour 2018 sera de 113,9 millions d’euros (contre 119 millions d’euros en 2017). Il serait fortement impacté par la convergence et le transfert du premier vers le second pilier.
Un très mauvais signal pour la filière
La FNO dénonce profondément cette décision. Elle rappelle le travail effectué avec l’aide des pouvoirs publics, pour rendre la production ovine toujours plus compétitive et performante et s’inquiète de « ces modifications qui viennent ruiner les efforts de professionnalisation de la filière mis en œuvre depuis plusieurs années ».