L’agriculteur est un métier à risques ! Les agriculteurs se blessent plus souvent à la suite d’une chute de hauteur (19 % contre 10 % en moyenne, tous métiers confondus), d’une chute d’objet (18 % contre 11 %) ou d’un accident provoqué par un animal (10 % contre 1 %), précise une étude de novembre de l’Insee. Les chutes de plain-pied ou les accidents dus à des machines représentent respectivement 13 % et 11 % des autres cas d’accidents. Avec des conséquences graves dans un tiers des cas, entraînant des limitations dans leurs activités quotidiennes jugées « considérables » pour 8 % des agriculteurs et « dans une certaine mesure » pour 26 %.

Indemnisé dans 50 % des cas

Les agriculteurs (64 %), comme les artisans, commerçants et chefs d’entreprise se sont moins souvent arrêté que la moyenne, ce qui peut s’expliquer par les spécificités des régimes de protection sociale des indépendants, présume l’Insee. Les agriculteurs déclarent que leur accident a été reconnu ou indemnisé dans un cas sur deux, contre plus de trois cas sur quatre pour les ouvriers. 15 % des agriculteurs accidentés répondent qu’ils n’ont pas été indemnisés parce qu’ils n’étaient pas couverts, alors que cette part est inférieure à 3 % pour les salariés.

La moitié des arrêts de plus de 30 jours

Mais quand ils doivent s’arrêter, c’est que c’est sérieux. Chez les agriculteurs, 71 % des arrêts de travail ont duré plus de deux semaines (contre 58 % pour l’ensemble des arrêts de travail). Et la moitié des arrêts de travail ont duré plus de 30 jours.

En moyenne, après un accident, 9 personnes sur 10 reprennent leur activité antérieure. Mais pas toujours dans de bonnes conditions, estiment les agriculteurs, car ils ont du mal à diminuer leur temps ou leur charge de travail.

Sophie Bergot