Avec 72,6 milliards d’euros (1), la France occupe la première marche du podium parmi les États membres, observe Eurostat, l’office de la statistique de l’Union européenne, qui diffuse ces chiffres ce 16 novembre 2018. C’est l’Allemagne qui prend la deuxième place du classement avec une production agricole évaluée à 56,2 milliards d’euros. L’Italie la talonne avec 55,1 milliards.
Une tendance générale
Quasiment tous les États membres bénéficient de cette augmentation. « La plus forte a été observée en Estonie (+18,2 %), devant l’Irlande (+13,6 %), la Roumanie (+13,2 %), le Royaume-Uni (+12,6 %) et la Pologne (+11,1 %). Parmi les États membres avec la plus forte production agricole totale, sa valeur a progressé de 8,6 % en Allemagne, de 4,5 % en Espagne, de 3,2 % en France et de 2,2 % en Italie. »
Eurostat impute le rebond de la production agricole de l’Union européenne entre 2017 et 2016, en grande partie aux productions animales (+10,3 %). Et en particulier à la hausse des prix (+10,3 %). « L’augmentation en 2017 s’explique principalement par des augmentations de 20,2 % sur le lait, de 17,9 % sur les œufs et de 11,6 % sur les porcins, surtout en raison de la hausse des prix. »
La valeur de la production végétale a également progressé entre 2016 et 2017, mais dans une moindre mesure : de 3,6 %, « les volumes affichant une hausse de 1,7 % et les prix une hausse de 1,9 %. Cette hausse est essentiellement attribuable à des hausses de 10,2 % sur le blé et l’épeautre, ainsi que de 7,7 % sur les plantes industrielles. »
Des intrants plus chers
En 2017 toujours, le coût des intrants agricoles dans l’Union européenne (consommation intermédiaire) a augmenté de 1,8 % atteignant 244,1 milliards d’euros. « Cette situation s’explique principalement par une hausse de 5,9 % sur l’énergie et les lubrifiants, qui a toutefois été partiellement compensée par un recul sur les engrais et amendements de 4,9 %. »
Quant à la valeur ajoutée brute, c’est-à-dire la valeur de la production moins la valeur de la consommation intermédiaire, elle a atteint 44 %, soit 188,5 milliards d’euros. Elle bondit donc de 12,4 % par rapport à 2016, reflétant la forte augmentation de la valeur de la production agricole et la croissance plus faible de la consommation intermédiaire.
(1) 17 % du total de l’Union européenne.