Dans un communiqué de presse du 24 octobre 2018, la FNC réagit aux projets de loi examinés par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS). Le premier projet porte sur la création d’un nouvel établissement public en charge de la biodiversité : une fusion entre l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et l’Office national de la chasse et de la Faune sauvage (ONCFS).

Pour la FNC, il est nécessaire de « consolider les moyens humains pour une police de la ruralité redéployée sur l’ensemble du territoire national ». Mais le projet rendu par le ministère de la Transition écologique ne correspond pas à l’accord sur la réforme de la chasse passé avec le président de la République à la fin d’août, estime la FNC. Elle rejette ce projet qu’elle juge « sans concertation et porteurs de mesures proprement inacceptables ».

« Concept innovant pour régler les problèmes de la faune sauvage »

Le second projet a pour objet la création d’un comité d’experts en charge de la gestion adaptative. Le chef de l’État avait validé la proposition de la FNC de porter ce concept. Mais elle a voté contre la version actuelle, qui ne concorde pas avec ses souhaits. Selon elle, le texte proposé « réduit la gestion adaptative aux seuls prélèvements sur les espèces de gibier et ne prend pas en compte tous les éléments qui influent sur l’évolution des populations ».

Le CNCFS a par ailleurs voté l’interdiction des pièges noyant, utilisé contre la prolifération des ragondins et deux nouvelles réserves nationales de chasse ont été validées.

Pour la FNC, « la réforme doit redonner à la chasse et aux fédérations sa juste place dans la politique nationale sur la biodiversité ». Elle souhaite que le projet du nouvel établissement public « traduise fidèlement les arbitrages rendus par le chef de l’État » et compte « bien faire valoir son droit d’amendement ».

Suzie Terrier