Régulièrement, les opérateurs de téléphonie mobile présentent des cartes de couverture du territoire qui exaspèrent les élus locaux, tant elles sont loin de la réalité et notamment du ressenti des habitants. Alors que les maires sont mobilisés pour choisir les sites prioritaires du « new deal mobile », l’Arcep, gendarme des télécoms chargé de vérifier le respect des engagements des opérateurs, publie un guide qui présente les différents protocoles de mesures qu’elle met en œuvre pour qualifier la couverture et la qualité des services mobiles. L’objectif est que les maires s’approprient ces méthodes pour effectuer leur propre campagne de mesure.
Les cartes ne reflètent que les moyens
Les cartes des opérateurs sont le résultat de simulations numériques qui croisent des données sur le réseau (hauteur, orientation et puissance de l’antenne) et la géographie du site (relief, végétation, présence d’obstacles…). Elles témoignent donc des moyens mis en œuvre par un opérateur sur un territoire donné et non des performances du réseau sur ce secteur géographique.
Mesurer la qualité du service
Pour vérifier cette qualité de service, l’Arcep réalise différents tests : qualité d’un appel, possibilité de charger une page internet ou de télécharger un fichier. Une dizaine de campagnes de mesures de ce type sont réalisées chaque année, dans des lieux tenus secrets des opérateurs, représentant plusieurs dizaines de milliers de kilomètres parcourus. Elles sont complétées de tests sur site et dans les transports en commun.
Ces opérations ont un coût de plusieurs millions d’euros, à la charge des opérateurs. Il n’est donc pas possible de les réaliser sur l’ensemble du territoire. Faute de moyens, il faudra donc se contenter des cartes fournies par les opérateurs, qui donnent malgré tout une bonne indication de la disponibilité du signal mobile, selon l’Arcep.
Téléchargez le guide des protocoles de l’Arcep.