Établir « une France prospère qui bénéficie à tous et à tous les territoires ». Voilà l’ambition du projet de loi de finances pour 2019, présenté par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ce 24 septembre 2018 dans les locaux de Bercy.
Si les mesures fiscales agricoles de ce projet ont été précisées le 20 septembre 2018, la présentation de ce jour a dévoilé les deux grands objectifs du gouvernement : « soutenir le travail » et « investir pour l’avenir ».
« Revaloriser le travail »
Le soutien au travail passe par des mesures qui concernent aussi bien le secteur privé que la profession agricole.
La prime d’activité sera revalorisée en 2019. Le montant maximal de cette augmentation sera de 20 € par mois pour un revenu déclaré équivalent à un Smic. Cette revalorisation devrait continuer en 2020 et 2021.
L’universalisation de l’assurance chômage permettra dès 2019 aux salariés démissionnaires ayant un projet de reconversion professionnelle ou de formation, ainsi qu’aux travailleurs indépendants, soumis à une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire d’en bénéficier.
Les heures supplémentaires seront exonérées totalement des cotisations d’assurance vieillesse de base et complémentaire pour la part salariale à compter du 1er septembre 2019.
L’ambition du gouvernement de développer l’apprentissage se traduira par une aide étatique à l’embauche, de 200 millions d’euros en 2019. La taxe d’apprentissage et la contribution pour la formation professionnelle seront remplacées par une contribution unique pour la formation et l’alternance.
Se félicitant de la prévision de croissance prévue pour 2018 et 2019 de + 1,7 %, le ministre de l’Économie a tout de même alerté sur le retard de la France dans des domaines « clés », en comparaison à « ses voisins européens ».
Déployer le haut débit
« La France accuse un retard inquiétant dans l’innovation et la robotique », a déploré Bruno Le Maire. Afin de permettre à tous les territoires d’être compétitifs, l’une des priorités du gouvernement sera « le très haut débit en vue d’une couverture intégrale du territoire à l’horizon de 2022 ».
Le déploiement des infrastructures de réseaux sera financé par le biais de subventions versées directement aux collectivités porteuses de projets, pour un montant de 3,3 milliards d’euros.