Pas de doute pour les sociaux-démocrates : « Le premier but de notre agriculture est de nourrir la population, avec des produits de qualité, tout en préservant les écosystèmes de la planète et la vitalité de nos zones rurales. »
Les propositions des eurodéputés S&D reposent sur cinq piliers :
- Permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail ;
- Développer une politique alimentaire et nutritionnelle pour protéger la santé humaine ;
- Accélérer la transition vers une agriculture durable pour répondre aux défis environnementaux et climatiques ;
- Investir dans les zones rurales pour garantir une vitalité des territoires ;
- Répondre aux défis géopolitiques de la mondialisation.
Plus concrètement, dans leur communiqué, les eurodéputés S&D citent quelques outils : les mesures de régulation des marchés, les systèmes de prévention et de gestion des crises fondés sur des aides contracycliques et des mécanismes assurantiels ciblés.
« L’agriculture à l’échelle humaine »
Ils proposent également de renforcer « la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire » et de soutenir « l’agriculture à l’échelle humaine afin de garantir que les agriculteurs soient rémunérés équitablement ».
Le document préconise « le développement d’une politique alimentaire et de nutrition garantissant le principe de précaution, de rendre les aliments biologiques et les produits de qualités plus accessibles […], encourager les jeunes agriculteurs et promouvoir les chaînes d’approvisionnement courtes. »
« Toutes les réformes de la Pac engagées depuis les années 1990 ont laissé le libre cours au seul marché, dévastateur pour les agriculteurs, l’environnement, l’économie des territoires et dangereux pour notre sécurité alimentaire, estime Éric Andrieu. Un autre modèle agricole est possible ! »
« Une approche audacieuse et novatrice »
Quel modèle ? « Un modèle plus respectueux de la santé humaine et de l’environnement, mais aussi qui assure un revenu décent et stable aux agriculteurs européens qui ne demandent qu’à vivre de leur métier », répond Éric Andrieu
L’eurodéputé français estime que « l’agriculture nécessite une approche audacieuse et novatrice ! C’est d’une révolution de notre politique agricole européenne dont nous avons besoin, et ce dès à présent, et non d’un statu quo jusqu’en 2025 au profit de quelques-uns. »