« Même s’ils préfèrent que l’agriculture soit en dehors [des discussions], il est tout à fait dans notre intérêt d’aborder cette question avec l’Union européenne, en particulier sur les barrières non-tarifaires qu’ils continuent de mettre en place », a déclaré le ministre américain.

L’agriculture hors champ pour l’Union européenne

Un responsable européen a assuré la semaine dernière que l’agriculture ne faisait pas partie de l’accord conclu entre Donald Trump, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Mais Sonny Perdue a affirmé lundi : « franchement, ce n’est pas ce que nous entendons ».

Le ministre a soulevé un autre point de discorde jugeant l’attitude « de plus en plus agressive » de l’Europe vis-à-vis des appellations d’origine protégées, comme la feta ou la mozzarella. Bruxelles veut empêcher les autres pays d’utiliser ces appellations et « nous ne comptons pas nous y conformer ».

Donald Trump et Jean-Claude Juncker ont annoncé la semaine dernière une trêve dans le conflit commercial sur les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium ainsi que sur la perspective de droits de douane sur les automobiles et les représailles européennes sur les marchandises américaines.

Faire tomber les barrières douanières

Donald Trump s’est félicité devant des agriculteurs d’avoir ouvert « l’Europe pour vous, les agriculteurs », mais le porte-parole de Jean-Claude Juncker a contesté cette interprétation. Les propos de Sonny Perdue font écho à ceux du secrétaire au Trésor qui a insisté dimanche sur la nécessité de faire tomber les barrières sur l’agriculture.

Les agriculteurs américains ont été durement frappés par les représailles tarifaires de la Chine, sur les exportations de soja en particulier, ce qui a fait baisser les prix. L’administration Trump a dû débloquer une aide de 12 milliards de dollars pour ces producteurs.

Avec la hausse de la demande en Chine, le prix des expéditions brésiliennes de soja pour août à partir du port de Paranagua était de 402,50 dollars la tonne lundi, contre 340 dollars pour les expéditions américaines partant de Louisiane.

AFP