À la suite d’un rapport, commandé cet été par le gouvernement, sur les impacts sanitaires et environnementaux du Ceta, Édouard Philippe présentera, la semaine prochaine, un plan d’actions visant à défendre la position française auprès des partenaires européens, a annoncé le 11 octobre 2017 Emmanuel Macron à Rungis (1).

Des étiquetages à renforcer

Sans en dévoiler le contenu, le chef de l’État a prévenu qu’il comporterait « des mesures très claires d’actions, de contrôles et d’encadrements. En temps voulu, la France aura à ratifier ce traité. Mais nous nous assurerons que toutes les préconisations du rapport seront suivies de faits. »

Parmi les mesures défendues, « l’étiquetage des viandes et des produits laitiers doit être renforcé, y compris pour les produits transformés, afin que le consommateur puisse choisir en connaissance de cause », a poursuivi le président de la République.

Des contrôles drastiques

La mise en œuvre du Ceta s’en tiendra par ailleurs aux normes européennes en matière de santé et d’environnement « pour empêcher toute concurrence déloyale sur le marché européen », a-t-il insisté.

« J’entends parfois parler de saumon transgénique : si le Canada veut autoriser sa commercialisation sur son propre marché, c’est le droit souverain du Canada, mais dans la mesure où les réglementations française et européenne interdisent la commercialisation d’un tel produit, évidemment qu’elle l’interdira pour tous les produits importés par le biais du Ceta. Et les contrôles seront drastiques à cet égard. »

Mercosur trop vieux

Par ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué ne pas être favorable « à ce que nous nous précipitions, pour conclure, avant la fin de l’année, des négociations commerciales dont le mandat a été donné en 1999. Parce que c’est de cela qu’il s’agit quand on parle du Mercosur. »

« Il a été gelé pendant plusieurs années, avant de ressurgir et on voudrait le faire aboutir sans qu’il n’y ait de rediscussions autour de la table du Conseil européen. Il est indispensable que ces négociations soient réactualisées si nous voulons les poursuivre. Et j’évoquerai ce sujet au conseil européen la semaine prochaine. »

Une force européenne d’enquête sanitaire

Enfin, à la suite de la crise des œufs contaminés au fipronil survenue cet été, Emmanuel Macron entend plaider auprès de ses partenaires européens la mise en place d’une force européenne d’enquête et de contrôle en matière de sécurité sanitaire et alimentaire.

Rosanne Aries

Retrouvez le discours d’Emmanuel Macron.