Dans un courrier, le président du Syndicat mixte aéroportuaire (SMA) du Grand Ouest, qui regroupe les collectivités finançant une partie du projet, demande ce 4 octobre 2017 à la Haute-Autorité « de bien vouloir étudier » les conditions d’attribution de cette expertise à « une entreprise engagée contre le transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ».

Sortir de l’impasse

Il demande également à la Haute-Autorité de confirmer « qu’aucun élément concernant un éventuel conflit d’intérêts n’a été relevé ». L’expertise, demandée par les médiateurs chargés par le gouvernement d’une mission de six mois pour sortir de l’impasse sur ce projet contesté, « porte sur la réalisation d’un bilan carbone » et a été confiée à la société Carbone 4.

« Sans remettre en cause la compétence technique de ce cabinet, la presse a révélé que ses deux dirigeants, associés fondateurs, sont aussi membres de la Fondation pour la Nature et l’Homme créée par le ministre de la Transition écologique et solidaire et que l’un d’entre eux s’est vu remettre la Légion d’honneur par le même ministre », écrit le président du SMA, Philippe Grosvalet.

« Ces deux experts se sont publiquement exprimés par le passé contre le projet d’aéroport. Ces positions s’inscrivent d’ailleurs en cohérence avec l’action de la Fondation pour la Nature et l’Homme, dont Nicolas Hulot rappelait dans l’éditorial du rapport d’activités de 2016 l’engagement contre ce projet, poursuit Philippe Grosvalet dans son courrier. Étant donné la sensibilité du dossier, un doute peut subsister sur ces relations de proximité et l’attribution de ce marché », pointe-t-il.

AFP