« C’est une menace sur nos revenus », lance le directeur de l’association Farmers for Free Trade, Brian Kuehl. Même avis au National Farmers Union, second syndicat du pays : « Notre organisation redoute de plus en plus que cette administration n’ait pas de plan afin d’éviter que les agriculteurs et les éleveurs ne soient sacrifiés [pour réduire le déficit commercial américain] », écrit Roger Johnson, son président, dans un communiqué.

Une guerre qui dure

Depuis une première hausse des droits américains en janvier dernier, Chine et États-Unis s’affrontent sur le terrain commercial. Et l’agriculture est en première ligne. Sur les 128 produits visés par une première salve de mesures chinoises en avril, 94 étaient agricoles, selon le Farm Bureau. Le National Farmers Union rappelle que ces négociations doivent être envisagées sur l’ensemble des secteurs.

En revanche, le nouveau paquet agricole (Farm Bill) en cours d’élaboration au Sénat semble prendre la bonne direction. « Les versions actuelles de la nouvelle loi, estime Roger Johnson, sont une opportunité pour le gouvernement [de garantir l’approvisionnement du pays]. Et ces programmes, si on leur accorde les ressources adaptées, pourraient représenter un filet de sécurité solide. »

I.L. avec l’AFP