Fraîchement réélus, Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs (JA), et Samuel Vandaele, secrétaire général du syndicat, ont exprimé le 7 juin leur « incompréhension » face « aux incohérences du gouvernement ». Ils ont dénoncé, face au ministre de l’Agriculture, le décalage entre l’exigence de montée en gamme de l’agriculture française, prônée à la suite des États-généraux de l’alimentation, et la signature à la chaîne d’accords de libre-échange. Contrats commerciaux qu’ils estiment de nature à « amplifier des distorsions de concurrence ».

 < p lang = "fr » dir = "ltr"> « Comment revoir les schémas de valeur en viandes quand des accords commerciaux déséquilibrés menacent d’ouvrir les vannes à n’importe quel steak, poulet ou agneau ? C’est une question de cohérence des politiques publiques » < a href = "https ://twitter.com/JDecerle?ref_src=twsrc%5Etfw"> @JDecerle  < a href = "https ://twitter.com/hashtag/Egalim?src=hash& ; ref_src = twsrc % 5Etfw"> #Egalim  < a href = "https ://twitter.com/hashtag/CongresJA?src=hash& ; ref_src = twsrc % 5Etfw"> #CongresJA  < a href = "https ://t.co/yPFeBr9itE"> pic.twitter.com/yPFeBr9itE

&mdash ; Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) < a href = "https ://twitter.com/JeunesAgri/status/1004678808736235520?ref_src=twsrc%5Etfw"> 7 juin 2018   ]]>

300 000 litres de trop

L’importation de 300 000 litres d’huile de palme pour alimenter la raffinerie de Total située à La Mède (Bouches-du-Rhône) n’a fait qu’amplifier ce sentiment. « Comment concevoir et mettre en oeuvre un plan protéine et valoriser nos tourteaux si n’importe quelle huile entre en France ? » s’est demandé Jérémy Decerle. Prenant la parole pour clôturer le congrès, Stéphane Travert a répondu qu’il souhaitait que « l’approvisionnement de l’usine de La Mède puisse évoluer au fil du temps pour intégrer davantage de matières agricoles françaises ».

 < p lang = "fr » dir = "ltr"> « Nous ne pourrons nous démarquer sur la qualité de nos produits que si la concurrence sur les conditions de production est équitable et encadrée. C’est pourquoi nous nous mobiliserons fortement, dès dimanche, autour de sites symboliques, avec < a href = "https ://twitter.com/FNSEA?ref_src=twsrc%5Etfw"> @FNSEA  » < a href = "https ://twitter.com/hashtag/SauvezlesAgris?src=hash& ; ref_src = twsrc % 5Etfw"> #SauvezlesAgris  < a href = "https ://t.co/Xsb7ijWUYc"> pic.twitter.com/Xsb7ijWUYc

&mdash ; Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) < a href = "https ://twitter.com/JeunesAgri/status/1004681120863195136?ref_src=twsrc%5Etfw"> 7 juin 2018   ]]>

Pas suffisant pour le syndicat qui veut aller plus loin. « Nous demandons que soit inscrite dans la loi l’interdiction d’importations qui ne respecterait pas les standards français », a répété à plusieurs reprises Samuel Vandaele. Difficile, selon le ministre. « La solution ne peut être franco-française. Le travail ne peut se faire qu’au niveau de l’échelon européen. »

Blocage de 13 raffineries

Pour appuyer leurs revendications, JA et FNSEA vont bloquer 13 raffineries à compter du 10 juin. Le site de La Mède fait partie des cibles visées. Stéphane Travert a appelé « à la responsabilité » des deux syndicats « pour éviter de pénaliser nos concitoyens, mais aussi le monde agricole qui souffre déjà des difficultés actuelles de transport par le rail ». Conscient de ces répercussions, le secrétaire général des JA en appelle à la compréhension de ses concitoyens en leur demandant de ne pas importer l’agriculture qu’ils ne veulent pas dans leurs assiettes. « Ces actions, on les fait pour eux. »

Alexis Marcotte