« Cela peut être par exemple le fait qu’un industriel ou un distributeur sur un temps donné rogne sur une partie de sa marge pour créer ce fonds spécifique », a-t-il avancé au micro de RTL ce mardi 29 août 2017. Ces contributions « serai[ent] ensuite redistribué[es] par exemple par un acteur public à des bénéficiaires qui aujourd’hui veulent faire émerger une filière en agriculture biologique ».
« Le degré zéro de la réflexion politique »
Interrogé par RTL, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a jugé cette proposition de « déléguer la gestion et le financement de l’agriculture biologique à la grande distribution et à la grande transformation, [comme] le degré zéro de la réflexion politique. Le problème, c’est que ça ne viendra pas en plus [mais] à la place de puisque la part de l’État français de l’aide au maintien de l’agriculture biologique, on l’a déjà supprimée. »
Pour le syndicaliste, aucun doute. « C’est une nouvelle fois un signe du désengagement profond de l’État français dans la gestion de l’agriculture biologique. Pourquoi on déléguerait au privé l’agriculture biologique et pourquoi on n’aurait pas comme ambition de récupérer de l’argent public pour financer l’agriculture de qualité ? »