La Pac post-2020 doit être « mieux conçue, plus simple, équitable et durable, financée adéquatement et véritablement commune », affirment les députés.

Les États membres devraient pouvoir adapter la politique agricole de l’UE à leurs besoins, déclarent les députés. Cependant, ils rejettent toute « renationalisation » de la Pac qui pourrait, selon eux, fausser la concurrence sur le marché unique.

La politique agricole de l’UE doit se fonder sur une série commune d’objectifs, de règles, d’outils et de contrôles, soulignent les parlementaires. Les États membres devraient établir leurs stratégies nationales adaptées à leurs besoins.

Alors que la future politique agricole de l’UE devrait encourager la performance plutôt que le simple respect des règles, les activités agricoles dans tous les États membres devraient être soumises aux mêmes normes élevées de l’UE et leur violation devrait entraîner des sanctions identiques, précisent les députés.

Ils veulent au moins maintenir le budget de la Pac à son niveau actuel.

Le Parlement souhaite notamment :

- que les paiements directs continuent d’être entièrement financés par le budget de l’UE ;

- réduire la bureaucratie pour les mesures de verdissement obligatoires et faire en sorte que celles-ci mettent davantage l’accent sur les résultats, les mesures volontaires devraient être simplifiées et mieux ciblées ;

- une nouvelle méthode de l’UE pour calculer les paiements directs, afin de supprimer progressivement les critères historiques de soutien, et d’aider davantage ceux qui apportent d’autres biens publics ;

- plus d’efficacité pour garantir que le soutien de l’UE bénéficie aux véritables agriculteurs ;

- une distribution plus équitable des fonds de l’UE entre États membres, en prenant en compte les montants perçus et les différences, par exemple entre les coûts de production et le pouvoir d’achat ;

- moins d’argent pour les plus grandes exploitations, avec un plafond de paiement obligatoire à l’échelle de l’UE ;

- plus d’argent pour aider à revitaliser les zones rurales, rejetant ainsi la réduction de 25 % du budget du développement rural pour 2021-2027 telle que proposée par la Commission européenne le 2 mai dernier ;

- un soutien accru aux jeunes et aux nouveaux agriculteurs, ainsi qu’à ceux touchés par la volatilité des revenus et des prix ;

- exclure les secteurs les plus sensibles des négociations commerciales ;

- permettre que le soutien couplé à la production, que les États membres peuvent désormais allouer à des secteurs particulièrement fragilisés, soit également utilisé pour des productions stratégiquement importantes, comme les cultures protéagineuses, ou pour compenser les effets des accords de libre-échange.