« C’est l’intégration des salariés agricoles de la MSA dans le régime général qu’il faut préparer, et pour les chefs d’exploitation, un adossement au régime général, comme celui en cours pour le RSI », affirme Philippe François, chercheur à l’Ifrap (1).
La fondation a publié le 7 avril 2018, un article affirmant la nécessité de préparer un rapprochement de la MSA avec le régime général. Elle n’en est pas à son coup d’essai. Elle a déjà écrit sur le sujet en septembre dernier, annonçant la fin de la MSA.
La MSA fait fausse route
Lors d’une conférence de presse en juin 2017, la MSA affirmait que la baisse du nombre d’assurés rendait la situation « intenable ». L’institution a formulé plusieurs solutions pour « pérenniser sa présence sur les territoires ruraux ». L’une d’elles est l’ouverture du régime agricole aux entreprises de l’agroalimentaire. « Une façon de déplacer le problème au lieu de le résoudre », clame l’Ifrap.
La fondation propose d’intégrer les salariés agricoles dans le régime général. « C’est naturel, de très nombreux salariés agricoles travaillent, à un moment de leur carrière, dans d’autres secteurs. Ce serait source de centaines de millions d’euros d’économies par an », insiste Philippe François.
Quant aux chefs d’exploitation, de moins en moins nombreux, il est logique d’après l’Ifrap, qu’ils soient rapprochés du régime général, comme pour les assurés du RSI, mais dans « un système adapté ».
« La réforme est indispensable ! Ces changements bousculeraient les intérêts des organisations syndicales agricoles, mais apporteraient une réponse durable à l’appel au secours de la MSA », conclut la fondation.