« La commission du développement durable, saisie pour avis, fait fausse route sur le titre 2 du projet de loi consacré aux attentes sociétales », estime le syndicat dans son communiqué diffusé le 9 avril 2018. Et de citer le pourcentage minimum fixé d’ici à 2022 pour l’approvisionnement en restauration collective de produits bio et sous signe de qualité, la limitation du temps de transport des animaux, l’interdiction des œufs et lapins en cage à compter de 2022, celle du glyphosate dans 3 ans, la création d’un collège représentant les consommateurs en chambre d’agriculture…
Davantage de pragmatisme
Pour JA, ces mesures « dénaturent les objectifs fixés lors des EGA, manquent de pragmatisme sur leur faisabilité et semblent programmées selon un calendrier qui est politique et donc non justifié ». Le syndicat préfère attirer l’attention des députés sur les « indicateurs de coûts de production […] validés par une autorité administrative afin de garantir leur objectivité » ou encore « l’interdiction du prix de cession abusivement bas, mesure clé du texte, [qui] devrait être appliqué sans ambiguïtés à l’ensemble des filières et en raccourcissant les délais ».
JA souhaite que le « délai des ordonnances » soit « réduit afin que ce texte de loi soit applicable pour les négociations commerciales annuelles qui débuteront en octobre : voilà un délai de réformes justifié et cohérent. Si ce n’est pas le cas, nous aurons perdu face à l’urgence de la situation ».