Le groupe écologiste a présenté vendredi une délibération pour atteindre 50 % d’aliments bio dans les cantines des lycées et CFA de l’Ile-de-France d’ici à 2025, via la mise en place d’un « plan alimentaire territorial » francilien, qui serait « l’occasion d’une réorganisation de la filière de l’agriculture » et d’une accélération de la conversion vers l’agriculture bio.

Divergence

La majorité (LR-UDI-Modem) a réécrit cette délibération avant de l’adopter. Le nouveau texte stipule que la Région « décide de se donner pour objectif que 100 % des cantines des lycées soient approvisionnées en circuits courts, en priorité par des produits locaux, avec un objectif de 50 % de produits bio d’ici à 2024. Dès 2017, une expérimentation sera conduite dans la Seine-et-Marne en lien avec les collectivités concernées ».

Elle « décide en conséquence d’encourager les agriculteurs franciliens à assurer cet approvisionnement pour garantir ces objectifs, dans le cadre du pacte agricole régional », et prévoit que des groupes de travail « réfléchissent à l’opportunité de l’élaboration d’un projet alimentaire régional ».

Une délibération réécrite

« Notre proposition ne portait pas seulement sur le bio. Il portait sur une méthode, un projet d’ensemble qui devait être animé par l’institution régionale », ont déploré les écologistes. Dans un communiqué commun avec le PS, le Front de Gauche et les Radicaux de gauche, ils estiment que « Valérie Pécresse bafoue la démocratie régionale et méprise la santé des Franciliens, en présentant un amendement qui a réécrit la délibération écologiste ».

AFP