Les ministres de l’Agriculture européens, réunis en Conseil, le 15 décembre 2020, ont adopté à l’unanimité les conclusions proposées par la présidence allemande sur l’étiquetage en matière de bien-être animal.
Les États membres sont favorables à un logo harmonisé dans toute l’Union, qui couvre toutes les étapes de la production (de la naissance à l’abattage) et qui soit progressivement étendu à toutes les espèces animales. Il sera réservé aux denrées produites selon des normes plus strictes que celles prévues par la législation communautaire, afin de valoriser les efforts des producteurs. Les Vingt-sept invitent la Commission à formuler une proposition législative, basée sur des critères « pertinents, mesurables et vérifiables », qui soient harmonisés tout en tenant compte des spécificités des États membres. Les propositions législatives en la matière devront être accompagnées d’une étude d’impact.
Des différends sur le nutriscore
Sur la question de l’étiquetage nutritionnel, en revanche, aucun consensus n’a pu être trouvé. Trois États membres ont refusé d’approuver le texte de la présidence.
L’Italie, la République tchèque et la Grèce défendent un système volontaire d’étiquetage, reprenant simplement les informations nutritionnelles sans classement à l’aide d’un code de couleur — lequel serait forcément défavorable au jambon de Parme ou à l’huile d’olive, pour ne citer que ces spécialités…
En l’absence d’unanimité, ce n‘est pas un texte du Conseil mais les conclusions de la Présidence qui sont transmises à la Commission européenne qui soumettra une proposition législative sur ce sujet.