une baisse de 12 % de la consommation de viande par habitant, comme celle observée entre 2007 et 2016, a entraîné une diminution de l’excédent brut d’exploitation (EBE) par hectare (1) de 1,4 % pour la ferme France et de 5 % pour le secteur de la production animale. Elle aurait contribué à une baisse globale de 0,6 % des surfaces en prairies permanentes.

 

 

Le modèle de simulation mis à jour par la DG Trésor permet d’évaluer les effets à moyen terme de différents types de chocs, « réalisés ou potentiels » sur les performances économiques de l’agriculture française.

 

Il peut prendre en compte différents chocs externes auxquels le secteur agricole est particulièrement exposé comme : les aléas climatiques ou économiques (variation des prix agricoles ou des prix des matières premières), évolution des préférences alimentaires, variation des prix de l’énergie ou encore évolution du montant ou de la répartition des aides de la Pac.

 

La DG Trésor précise que le simulateur utilisé a été conçu « pour être un outil d’aide à la décision publique » et que ces travaux sont diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public.

Impact d’une baisse de 33 % du prix du blé

La DG Trésor a aussi évalué l’impact d’une diminution du prix du blé de 33 %, comme celle connue entre 2011 et 2013, ainsi que 2014 et 2017. Une telle chute des prix a entraîné une baisse de l’EBE par hectare de 12,9 % pour la ferme France.

 

Le modèle de simulation estime également qu’une baisse de 40 % du prix du pétrole, comme observée entre le prix moyen du baril de 2011 à 2014 et celui de 2015 à 2019, a entraîné une augmentation de l’EBE par hectare de la ferme France de 8 %. La hausse est plus marquée pour la ferme cultures, ne produisant que des cultures (+9,6 %), que pour la ferme mixte produisant des cultures et des animaux dans le modèle (+7,2 %).

 

(1) C’est la différence entre les produits (ventes et subventions) et les charges opérationnelles et de structure. Il doit couvrir les annuités de l’entreprise, les prélèvements privés de l’exploitant tout en laissant une marge de manœuvre financière.