« Nos adhérents font fréquemment partie de plusieurs de ces instances. Et nos délégués sont très sollicités. La fusion nous permettra de multiplier nos capacités de réflexion, de projets, de d’action », explique Quentin Delachapelle, agriculteur dans la Marne et le président du nouveau Réseau Civam. Les trois réseaux qui fusionnent, ont beaucoup en commun : ils partagent une analyse très proche de l’agriculture paysanne et durable, de son implication dans les territoires et de la réflexion sur l’alimentation.
Trois réseaux
La fédération nationale des Civam nés en 1961, rassemble 130 groupes et fédérations qui réunissent 13 000 membres. L’AFIP (association de formation et d’information pour le milieu rural), au service des initiatives rurales créée dans les années quatre-vingt, est active dans trois régions. Enfin RAD (réseau agriculture durable), né en 1990 pour promouvoir une agriculture économiquement performante, socialement équitable et écologiquement saine, fédère 3 000 agriculteurs.
Réseau Civam sera à la tête des groupes locaux, départementaux et régionaux. Il a déjà quatre actions en cours : l’étude TransAE est menée avec d’autres acteurs pour faciliter la transition des élevages vers des systèmes plus autonomes et moins gourmands en travail. Le programme Accessible explore les nouvelles formes de solidarité alimentaire (en France 4.2 millions de personnes utilisent quotidiennement l’aide alimentaire et 8 millions y ont recours).
Remonter les initiatives du terrain
Réseau Civam travaille en particulier avec l’Armée du salut sur cette approche, avec une idée : donner du bon aux publics fragiles sans forcément donner du bio parfois inaccessible. Un troisième groupe évalue la durabilité des systèmes de production. Enfin avec l’InterAfocg comme pilote, un quatrième projet en voie de publication posait la question : s’installer et après ? Cette étude a été menée à partir de la réflexion de 35 agriculteurs installés depuis au moins trois ans avec plus ou moins de réussite. Et sera publiée en janvier.
La réflexion de Réseau Civam se poursuivra pour remonter au maximum les initiatives du terrain. Quatre commissions nationales se réuniront : une sur les systèmes de production économe et autonome, une autre sur les systèmes agricoles et alimentaires territorialisés, une troisième sur l’accueil et les échanges en milieu rural enfin la dernière commission sur la transmission, la création d’activités et les dynamiques territoriales.
L’équipe de 16 salariés sera basée sur trois sites : Paris, Cesson-Sévigné et Valence.