« Ce que je dis aux candidats, quels qu’ils soient, c’est que l’agriculture, il faut en parler tout le temps et pas seulement au moment du Salon de l’agriculture, a déclaré Ségolène Royal le 26 février 2017. Quand on parle de l’agriculture uniquement au moment du salon, ça ne va pas. La question agricole doit être intégrée à la question globale de la société, parce que l’alimentation, c’est un sujet crucial, et l’équilibre écologique des territoires, c’est un sujet absolument majeur. »

Soutien aux agriculteurs

La ministre a arpenté pendant près de 3 heures, au lieu de deux prévues initialement, les allées du parc des expositions, sous le regard plutôt bienveillant des visiteurs, qui sollicitaient très souvent des photos avec elle. Après avoir rencontré Fine, la bretonne pie noir qui orne les affiches du salon, elle s’est rendue à la filière caprine, avant d’échanger quelques mots avec des éleveurs de vaches, notamment tarentaises, puis parthenaises, remontant parfois le moral des acteurs de ce secteur en crise.

« Il y a des choses qui ne vont pas, mais il y a des choses qui vont bien, regardez la beauté de votre troupeau ! » s’exclame-t-elle auprès d’un spécialiste de la parthenaise. « Je ne sais pas si on est reconnus pour ce que l’on fait, nous nourrissons les gens, quand même », se plaint ce dernier. « Mais si, vous êtes reconnus ! Il n’y a pas un événement où il y a autant de monde qu’au Salon de l’agriculture. Allez, faut être volontaire et positif, vous avez tout pour être positif », lui glisse-t-elle.

« Les premières sentinelles de la protection de la nature »

« Je suis élue dans un territoire rural depuis 1988 », a rappelé Ségolène Royal. Les agriculteurs « sont les premières sentinelles de la protection et de l’observation des mutations de la nature : ce sont eux qui ont protégé nos paysages. Les Français sont très attachés à leur terroir, à leurs territoires, à leurs agriculteurs. Il faut que les agriculteurs tiennent un discours positif sur eux-mêmes. C’est comme ça qu’ils donneront envie à la population de se coaliser avec eux pour défendre leur métier et leurs espaces naturels. »

AFP