C’est à l’occasion d’une visite dans une cuisine centrale qui s’approvisionne pour moitié en produits de proximité et issus de l’agriculture biologique, que Stéphane Le Foll a dévoilé les conclusions d’un rapport sur l’approvisionnement de proximité en restauration hors foyer.

Ce rapport signé du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) confirme que l’intérêt des élus, des gestionnaires de restaurant collectif et des consommateurs sont de plus en plus attentifs à la provenance des aliments. « Les échanges durant la mission confirment que l’origine et les modes de commercialisation sont désormais pris en compte dans une grande majorité des appels d’offres émis récemment par les collectivités locales », assure le ministère dans un communiqué du 20 février 2017.

Comprendre le rôle de chacun

Pour développer l’approvisionnement de proximité et de qualité, le CGAAER recommande une meilleure connaissance réciproque entre producteurs et gestionnaires de restauration, une sensibilisation des acteurs à travers la boîte à outils Localim mise en ligne le 26 octobre 2016, et des actions territorialisées en faveur de la structuration de filières de production locales adaptées aux besoins de la restauration collective.

Cette dynamique « est intimement mêlée autant à la recherche d’une alimentation de qualité sous toutes ses formes qu’à un intérêt croissant pour les modes de production, d’élevage et de transformation des produits, dans un environnement mieux préservé, ou encore au maintien de la compétitivité économique des entreprises, à des perspectives de nouveaux débouchés pour des filières agricoles en crise et à une vision d’avenir pour les territoires », analyse le CGAAER en résumé de son rapport. Avant d’admettre que la diversité des acteurs est aussi source de méconnaissance ou d’incompréhension réciproques.