Guy Vasseur n’a pas présenté de projet, ni dressé de bilan d’activité trop poussé lors de cette conférence de presse dans les locaux parisiens de l’APCA. Mais il a réaffirmé des « orientations fortes » pour le monde agricole, notamment en matière d’accompagnement des exploitants en difficulté, « dans une démarche humaine qui fait défaut actuellement », estime Guy Vasseur, le président de l’APCA.
« Nous avons un engagement moral vis-à-vis des jeunes installés durant leurs premières années d’activité », ajoute-t-il. Au regard du contexte actuel, Guy Vasseur demande aux chambres d’agriculture de leur assurer un appui « le plus gratuitement possible ». Autre mot d’ordre en la matière : « Que toutes les chambres tiennent le même discours à tous les paysans, car il n’y a rien de plus désastreux que d’avoir deux sons de cloche d’un département à l’autre. »
Assurance obligatoire
Guy Vasseur s’est prononcé en faveur d’un système assuranciel obligatoire pour les agriculteurs, à condition d’un engagement européen fort en ce sens et d’une réassurance publique inscrite dans le marbre au niveau national. « Il faut oser rouvrir ce débat, insiste-t-il, et rappeler que c’est aussi le rôle des chambres d’agriculture de proposer des systèmes d’exploitation permettant de limiter les risques : variétés plus résistantes, diversité d’assolements… »
Enfin, Guy Vasseur a revendiqué « un droit à la différence » au bénéfice des territoires ruraux, afin d’adapter les politiques publiques aux spécificités locales. Un dossier à ajouter au débat pour les présidentielles, suggère le président des chambres.