À choisir entre la pédagogie française et la pédagogie anglaise, Lucie Hubert et Pierre Rigout sont sans hésitation : ils plébiscitent celle de leur expérience britannique. « L’enseignement français devrait prendre modèle », insiste même Pierre. Cet engouement trouve racine dans un rythme davantage axé sur la pratique.
Au Bridgwater College, les quatre premiers jours de la semaine étaient consacrés aux cours en classes tout en étant ponctués de différents travaux sur la ferme de l’école. « Le matin et le soir, nous nous occupions de la traite, du soin des veaux et de l’entretien des logettes », précise Lucie. La semaine se clôturait par une journée de stage sur une exploitation anglaise où les deux étudiants mettaient directement en exécution ce qu’ils avaient assimilé en cours.
Le lieu du stage ne leur a pas été imposé, Pierre et Lucie ont pu exprimer des souhaits, lesquels ont été respectés. Pierre travaillait dans un élevage ovin et de bovins à l’engraissement, tandis que Lucie avait préféré se faire la main sur une exploitation laitière. Cette recette a eu son succès auprès des deux étudiants. « On progresse et on assimile plus vite avec cette méthode », constate Pierre. Alors qu’en France, un contrôle continu et des examens finaux permettent de valider le BTSA « productions animales », le schéma était différent outre-Manche. « 100 % du “Level 3 in Agricultural Management” était soumis à un contrôle continu. »